IXCANUL, du réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante, film fiction de 2015
Présenté par Crear Escuela dans le cadre du Panorama des Associations du festival
IXCANUL le volcan, une famille maya qui vit sur ses flancs, Maria fille unique qui rêve et tombe enceinte alors qu’elle est promise au contremaître de la plantation de café où tous travaillent, voici pour les principaux personnages.
Les rapports familiaux, le sexe, le mariage forcé, les rapports de classes, l’administration du pays, le Guatemala, les rapports de domination, voici pour les questions en jeu.
Les savoirs se transmettent de femme à femme, par les odeurs, les tissus, les mains, par les silences et peu de mots. Maria est l’objet de nombreuses violences : on la livre aux serpents, on l’engrosse, on la trahit, on la vend. Et puis il y a le crime médico-administratif.
Se dessine peu à peu un micmac de thriller. « Je me sens comme le volcan », dit Maria, ce « dedans » d’elle-même où elle cherche ses propres contours, s’enveloppe, se loge. Un « dedans » empli de voix et de souvenirs, de brouillards et de clameurs caverneuses.
L’ARCALT nous a proposé ce film, nous l’en remercions. Il nous semble qu’ IXCANUL contient nombre de problématiques que nous rencontrons en Colombie dans cette communauté Embera Chami pour laquelle nous étudions la possibilité d’un accès à l’eau. Des violences dont souffrent les femmes dans leur corps, dans leur tête.